Le G1000 France, un projet pour la démocratie
Le projet de création d’un G1000 France repose d’abord sur deux constats complémentaires. Le premier est l'indéniable dégradation de la situation économique et sociale du pays, dont témoignent de nombreux indicateurs (chômage élevé, faible croissance, innovation insuffisante, relations sociales conflictuelles, pessimisme record…). Aux factures économiques se sont ajoutées les fractures sociales. L'anémie a été amplifiée par l'anomie, incapacité des individus à se reconnaître dans un système de valeurs commun.
Le second constat est la spectaculaire montée de la méfiance et même de la défiance entre les citoyens et les responsables politiques et institutionnels, mesurée par de multiples enquêtes. Le résultat est une incapacité patente du « modèle républicain » à tenir ses promesses de liberté, égalité, fraternité. Elle se traduit par la montée du communautarisme et celle de la xénophobie, l’aggravation des tensions, la radicalisation des opinions, la tentation de l’isolement, la résurgence des « classes sociales » et des affrontements qui l'accompagnent inévitablement. Bref, l'impossibilité à vivre ensemble.
La démocratie en question
Notre conviction est que cette situation est le résultat d'un dysfonctionnement de la démocratie dans le pays. Les citoyens ne participent à la vie nationale que de façon discontinue, lors d'élections auxquelles ils sont de moins en moins nombreux à participer. Entre deux élections, ils expriment leur déception, frustration, inquiétude ou colère dans la rue, au travail, dans les sondages ou sur Internet, ce qui rend le climat social encore plus délétère. Les discours des élus apparaissent ainsi de moins en moins audibles et crédibles, les réformes de moins en moins acceptées et suivies d’effets. Elles sont aussi de plus en plus timorées, de peur de mettre le feu quelque part et d'embraser le pays.
C’est donc la démocratie qu'il faut renouveler, afin de recréer un lien entre les citoyens et leurs représentants. Les adaptations nécessaires au monde nouveau, qui ont été réalisées dans de nombreux pays développés, ne pourront être mises en place chez nous que si les Français peuvent se les approprier et non plus les subir; c’est l'une des idées fondatrices du projet. Cela implique que chacun puisse participer au processus, depuis la réflexion sur les grands défis du moment jusqu’à la mise en place de propositions de réformes adaptées, courageuses, élaborées ensemble et décidées au nom du seul intérêt général.
Un projet réalisable, ici et maintenant
Le projet n’est pas une simple utopie. Des initiatives semblables ont déjà été mises en place avec succès en Belgique, et de nombreuses autres ont vu le jour ailleurs : Irlande, Islande, Pays-Bas, Brésil, Canada, États-Unis, Australie…
Le projet est d'autant plus réalisable que notre société a connu depuis une quinzaine d'années des transformations considérables, sous l'effet notamment de la révolution numérique. Elle n'est plus de fait aujourd'hui verticale et hiérarchisée, mais horizontale et égalitaire. Elle se veut de moins en moins dépendante des pouvoirs établis, mais de plus en plus collaborative, s'appuyant sur une intelligence collective qui est déjà à l'oeuvre dans de nombreux domaines (par exemple en matière de consommation). C'est sur ces deux leviers de l’horizontalité et de la collaboration que le G1000 va s’appuyer. Enfin, et surtout, il se trouve que les Français se disent, dans une très grande majorité, désireux de participer au renouvellement de la démocratie.
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