Biographie

Titulaire d'un diplôme d'ingénieur AM et d'un MBA de l'université de Columbia (New-York), Gérard Mermet a d'abord exercé pendant une douzaine d’années des responsabilités au sein d'entreprises nationales et multinationales, ce qui lui a permis de connaître de l'intérieur l'univers économique. II s'est ensuite orienté vers la sociologie, publiant en 1985 le premier ouvrage de synthèse sur la société française : Francoscopie. Il a créé en 1994 le cabinet de conseil éponyme. Ses principaux champs d'investigation sont l'observation du changement social, l'évolution des modes de consommation et la prospective.
Il a produit et animé pendant neuf ans des émissions de société sur Radio France Internationale. Il a enseigné à l'université Paris-Dauphine. Il a été membre de la commission de réflexion sur les mécanismes de baisse des prix (ministère de l'Économie et des Finances, 2008). Il a effectué des missions internationales pour le compte du ministère des Affaires Étrangères : Hong-Kong; Chine; Canada; Australie; Nouvelle-Zélande; Russie...
Activités actuelles
- Sociologue, analyste du changement social et prospectiviste.
- Spécialiste des questions concernant la consommation
- Directeur du cabinet d'études et de conseil Francoscopie
- Conférencier et intervenant dans des manifestations et événements (congrès, conventions, colloques...).
- Auteur d’une trentaine d'ouvrages sur la société française, la consommation, l'Europe...
- Membre de conseils scientifiques (ADETEM, IPEA)
- Membre de groupes de réflexion (Kaïros, Figures de France...)
La passion des mots
« Il faut se fier aux mots, car ils en savent plus que nous sur les choses » écrivait Claude Roy. Gérard Mermet, admirateur et défenseur de la langue française, considère que seuls des mots ou expressions nouveaux peuvent rendre compte de phénomènes inédits. C'est ainsi qu'il a été amené à forger un certain nombre de néologismes dans ses publications. Par exemple :
- L'égologie, souci de soi, en tant qu'acteur principal de sa destinée, n'excluant pas de porter un intérêt aux autres.
- La démocrature, mode de gouvernance entre démocratie et régime autoritaire (« illibéral »...).
- La société mécontemporaine, caractérisée par le pessimisme et la propension à refuser l'adaptation.
- La société de consolation, qui se « divertit » dans la consommation, comme moyen d'échapper au réel.
- La société centrifuge, qui tend à rejeter certains de ses membres vers l'extérieur, par opposition à la société centripète qui tend à les intégrer.
- Les avantages exquis, pour ceux qui les ont acquis, généralement dans un autre contexte, et cherchent à les préserver.
- Le polémisme, propension à créer et alimenter des polémiques dès la survenue d'un événement.
- Les adulescents, adolescents précoces mais adultes tardifs.
- Les sexygénaires, qui poursuivent de plus en plus tardivement des activités de toute nature.
- L'écolonomie, économie responsable, prenant en compte les contraintes (et les opportunités) environnementales et sociales.
- L'homo-zappens, individu moderne alternant entre des activités multiples et éphémères.
- Le rapport valeur/coût, en remplacement du « rapport qualité/prix », devenu obsolète.
- Les trois France face à l'avenir : Mutants, Mutins, Moutons.
- Les trois France face à la crise : Tranquilles, Agiles, Fragiles.